samedi 6 août 2011

Ce qui a déjà changé à Lyon

Privé de titre pendant trois ans et essoré par l'ère Claude Puel, Lyon s'en est remis à un autre visage et un autre management avec Rémi Garde. En attendant les premiers résultats, dès ce soir à Nice (21h) lors de la première journée, on ne reconnaît déjà plus l'OL de la saison dernière.
Un nouveau fonctionnement
Claude Puel parti sur un constat d'échec cinglant, Jean-Michel Aulas a fait machine arrière au moment de choisir son successeur : c'est un homme du cru, Rémi Garde, pressenti depuis longtemps, qui a été désigné. "Je me rends compte qu’un fonctionnement à l’anglaise, comme nous le voulions n’est pas adapté au système français", avait analysé Jean-Michel Aulas. Du coup, le nouvel entraîneur de l'OL n'a pas, comme Puel, tous les pouvoirs, loin de là : son contrat ne court que sur une seule saison et, surtout, il est "chapeauté" par Bernard Lacombe, dont l'influence auprès de Claude Puel était quasi-nulle. Au quotidien, un premier constat : la simplicité est revenue au centre d'entraînement. L'ambiance est plus légère, presque familiale, avec des sourires retrouvés. Pour autant, l'OL a gardé une certaine distance : pas question "d'interview-parking" pour les journalistes et, cette semaine, les séances de jeudi et de vendredi se sont déroulées à huis clos.
Un nouveau système
Cette saison, l'OL va enfin tourner la page de l'historique 4-3-3, instauré par Paul Le Guen en 2004 pour favoriser l'éclosion d'un certain Juninho. Depuis son arrivée, Rémi Garde s'applique à mettre en place un 4-4-2 censé valoriser la complémentarité de la paire Lisandro-Gomis. Reste à savoir où Yoann Gourcuff trouvera sa place dans cette formule : si Rémi Garde martèle que l'ancien Bordelais fait partie de ses plans initiaux, il n'a pas indiqué s'il comptait le faire évoluer dans un couloir ou plus bas, dans un rôle de récupérateur-organisateur. Pour l'instant, le débat n'existe pas : opéré de la cheville gauche le 27 juillet, le meneur de jeu ne devrait pas fouler les pelouses avant la mi-septembre. Autre "révolution" à l'OL : la fin de l'incessant turnover pratiqué depuis trois ans par Claude Puel. Rémi Garde n'a pas la même philosophie que son prédécesseur et a déjà dégagé une équipe type (Lloris – Réveillère, Cris, Lovren, Cissokho – Gonalons, Källström – Briand, Bastos – Lisandro Gomis) : "Cela répond à une conviction personnelle : dans mon esprit, il est important qu'il y ait des repères, des automatismes et des affinités assez vite."
Une nouvelle ambition
Depuis qu'il a été une première fois champion de France, en 2002, l'Olympique Lyonnais ambitionne systématiquement de terminer sur la plus haute marche du podium. Ce temps là semble révolu, au moins officiellement. Bernard Lacombe affirme même que "l'OL repart de zéro (…) et devra avoir des ambitions moins hautes : cette saison sera plus compliquée pour le titre et pour une qualification en Ligue des champions." Une façon d'enlever de la pression à Rémi Garde? Sans aucun doute. D'ailleurs, l'entraîneur la joue modeste au moment d'annoncer les objectifs : "Lyon souhaite être européen en fin d'exercice. On verra au fur et à mesure de la saison ce qu'on est capable de faire."
 Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/06082011/70/ligue-1-ce-qui-a-deja-change-a-lyon.html
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