vendredi 22 mai 2015

Angers: «On est tout près de quelque chose d'incroyable», estime Stéphane Moulin, entraîneur du SCO

A 90 minutes d’un grand bonheur. Ce vendredi soir, dans un stade Jean-Bouin plein comme un œuf, le SCO d’Angers (3e avec trois points d’avance sur 4e) a besoin d’un match nul contre Nîmes pour être certain d’évoluer en Ligue 1 la saison prochaine. Cela fait 22 ans que les Angevins attendent ça. Le coach du SCO Stéphane Moulin a conscience que l'histoire est en marche pour son club...

Sentez-vous une atmosphère particulière depuis quelques jours ?

Il y a un engouement un peu différent que les semaines précédentes. Il y a beaucoup de gens au stade, beaucoup de médias… Ça modifie l’ordre des choses chez nous, mais ça ne rajoute pas de pression car on s’y est préparés.

Quel est le danger principal qui vous guette ?

Il ne faut pas se poser de question. On a un match à jouer et à gagner. A nous de ne pas oublier de mettre les ingrédients pour justement se donner toutes les chances d’avoir le meilleur résultat.

Quel était l’objectif du SCO en début de saison ?

Il fallait essayer d’accrocher une des trois premières places. J’ai une feuille de route sur 5 ans. On est à la 3e année. Si on peut avoir un peu d’avance, c’est bien. Si par malheur, ça devait mal se terminer, la feuille de route est toujours valable.

A la trêve, Angers était à 8 points du podium…

Oui, à la trêve, on était dans une situation difficile car on n’avait pas été réguliers sur la première partie de saison. On avait des lacunes notamment dans le secteur défensif. Tous les observateurs nous mettaient au rayon des déceptions. On a cru en nous. On a travaillé et on n’a rien dit. On s’est accrochés. Je savais qu’on pouvait faire une belle deuxième partie de saison, mais que ça pouvait ne pas suffire car le retard était tellement important. Il fallait aussi un ralentissement des équipes devant nous. On s’est nourris des critiques pour être encore plus fort. On est assez fier de ce qu’on a su réaliser car peu de gens croyaient en nous.

En janvier, vous avez en plus perdu Boufal, qui a signé à Lille

Les observateurs nous condamnaient quand on a perdu notre meilleur joueur et peut-être le meilleur du championnat. Sauf qu’à Angers, comme dans d’autres clubs, on a cette capacité à se transcender quand des éléments contraires arrivent. On a su tirer profit de ce départ en responsabilisant davantage le groupe. L’arrivée aussi de trois joueurs (Pierre, Mangani et Ngando) nous a aussi fait un bien fou.

Avez-vous conscience de jouer, ce vendredi, le match le plus important du club depuis plus de 20 ans ?

Il ne faut pas avoir peur de le dire et de le vivre. C’est exceptionnel ce qu’il nous arrive. Notre maire disait l’autre soir, à juste titre, que tout le monde aurait signé pour ça. On va jouer un dernier match, chez nous, avec trois points d’avance, avec au bout la L1 ! Ce genre de situation, on l’a rêvée en début de saison. Là, ce n’est plus un rêve, c’est une réalité. L’histoire du club fait que ça fait 22 ans qu’on n’a pas connu l’élite. Il faut réécrire l’histoire et surtout ne pas avoir peur de ça. On est tout près de quelque chose d’incroyable.

http://www.20minutes.fr/nantes/1613507-20150521-angers-tout-pres-quelque-chose-incroyable-estime-stephane-moulin-entraineur-sco

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