lundi 28 juin 2010

La Seleçao a de la mémoire

Le Brésil et le Chili s'affrontent lundi (20h30), à Johannesburg, pour un remake du huitième de finale qu'ils ont disputé en 1998. Les chiffres plaident pour une nouvelle qualification de la Seleçao. Même si son pouvoir offensif n'est plus ce qu'il était. (Montage photo Presse-Sports)

Douze années se sont écoulées. Mais le souvenir est tenace. En 1998, le Brésil avait étrillé le Chili (4-1), grâce à deux doublés de Cesar Sampaio et Ronaldo. C'était en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Déjà. La revanche aura lieu lundi (20h30), à Johannesburg. Et sous le poids du passé, la balance ne penche pas en faveur de la Roja. Il suffit de consulter les archives pour s'en convaincre. Le bilan des 65 précédentes confrontations brésilo-chiliennes est très largement favorable aux quintuples champions du monde : 46 victoires, 12 nuls et 7 défaites, 152 buts inscrits, seulement 55 encaissés.

L'histoire récente accentue même un peu plus cette hégémonie brésilienne. Si la Seleçao avait vécu le séisme d'une lourde défaite (0-3) le 15 août 2000, au début des éliminatoires du Mondial 2002, elle a ensuite enchaîné sur huit victoires et un nul face à son voisin sud-américain. Et, depuis son élimination face à l'Argentine (0-1) en 1990, elle a toujours franchi le cap des huitièmes.

Dunga : «On joue en équipe»
La réalité des statistiques n'augure donc rien de bon pour la Roja. Et celle du terrain ? Le Brésil a bien conclu la phase de poules en tête du groupe G. Mais ses succès face à la Corée du Nord (2-1) et la Côté d'Ivoire (3-1), comme son nul contre le Portugal (0-0), n'ont pas calmé le déchaînement médiatique, exacerbé par l'identité défensive d'une Seleçao moins joueuse et moins spectaculaire que ses devancières. «On joue en équipe», répond Dunga, qui sera probablement privé de Julio Baptista (genou) en attaque. En 1994, le sélectionneur d'aujourd'hui était sur le terrain, brassard autour du bras. Il se souvient qu'à l'exception du duo Bebeto-Romario, ce Brésil-là n'était pas beaucoup plus riche en talents individuels. Qu'il n'avait marqué que 11 buts en 7 matches. Et que cela ne l'avait pas empêché d'accrocher une quatrième étoile à son maillot. Pour Kaka, Luis Fabiano et Robinho, l'héritage est lourd à porter.

Le Chili n'a évidemment pas les mêmes références. Outre son huitième de finale en 1998, son fait d'armes en Coupe du monde - une troisième place, sur ses terres, en 1962 - commence à dater. Lors de ses deux premiers matches, l'équipe de Marcelo Bielsa a montré qu'elle savait jouer au foot. Face à l'Espagne (1-2), vendredi, elle a aussi montré qu'elle perdait facilement ses nerfs. Cela lui a coûté la première place du groupe H. Cela l'oblige à composer avec les suspensions d'Estrada, Gary Medel et Waldo Ponce. Une aubaine pour Pablo Contreras. Cantonné au banc, l'ancien défenseur de Monaco devrait prendre place dans l'axe, aux côtés de Gonzalo Jara. Il fera cette prière : que le Brésil 2010 ne soit pas aussi réaliste que celui de 1994. - Gil BAUDU

Les équipes probables

Brésil : Julio Cesar - Maicon, Lucio, Juan, Bastos - Elano, Gilberto Silva, Felipe Melo (ou Josue) - Kaka - Luis Fabiano, Robinho.

Chili : Bravo - Isla, Contreras, Jara, Vidal - Millar, Carmona - Sanchez, Fernandez, Beauséjour - Suazo.

http://www.francefootball.fr/FF/breves2010/20100628_002022_la-selecao-a-de-la-memoire.html

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