jeudi 12 août 2010

Equipe de France...on attend la suite...

La qualité globale du jeu de la France en Norvège n'a échappé à personne, mais la défaite (2-1) n'est jamais une sanction hasardeuse dans le sport de haut niveau. Les Bleus ont passé leur temps à peser et soupeser le pour et le contre de leur prestation, à Oslo. Leurs réflexions... mitigées.

UN DEBUT DE QUELQUE CHOSE : "Le jeu m'a plu"


"On a eu beaucoup plus d'occasions et la possession de balle. Il y a plus de points positifs que négatifs" (Ben Arfa). "Il faut dépasser le score ce soir car j'ai vu des choses intéressantes" (Blanc). "La seule déception, c'est le résultat, il faudra s'en souvenir" (Nasri). Ce n'est pas forcément la tonalité dominante, mais elle est perceptible partout : dans l'absolu, les Bleus n'ont pas raté leur match à Oslo. Ils le savent. Leur prestation a, sur l'essentiel, été conforme aux promesses. Les Français ont joué, osé, tenté, quitte à s'exposer, mais au moins ont-ils pris le match en main. "Le jeu m'a plu, souligne Blanc. On a essayé d'en produire, de jouer à terre. Malheureusement quand on joue comme ça, la moindre erreur technique peut être défavorable." Et l'erreur technique s'est produite à la 71e minute sur ce contrôle manqué de L. Diarra. Malgré les deux buts encaissés, Blanc inclut la défense dans ses pensées positives. "Dans l'axe, on a bien maîtrisé les attaquants norvégiens. Il y a des enseignements positifs même sur le plan défensif."

LE POISON DE LA DÉFAITE : "C'est décourageant"


Il suffisait de regarder les mines déconfites au coup de sifflet final. Il suffit aussi d'écouter Laurent Blanc. "Il n'y a jamais de défaite encourageante. On se prépare pour gagner. Dans le contenu du match il y a des choses très intéressantes... mais il y a le résultat, et c'est décourageant." Le sélectionneur ne se contentera pas, à chaque fois, de se dire que l'équipe "aurait pu espérer mieux". Pas son genre. "Il y a beaucoup de choses positives mais dans le sport, le résultat gomme tout ça" regrette Nasri. Rami espère retenir "une leçon" de cette expérience. "On a pris deux buts qu'on aurait pu éviter..."

LA NORVEGE ? : "En meilleure forme"


L'équipe de France n'a pas ruiné toute seule ses chances de gagner. L'adversaire a formidablement utilisé ses points forts pour battre les Bleus pour la première fois depuis 1987. "L'équipe de Norvège était plus expérimentée et en meilleure forme physique" a estimé Blanc à l'issue de la rencontre. Pas brillante mais cohérente et accrocheuse, l'équipe d'Egil Olsen a été "chanceuse" selon l'évaluation de son propre sélectionneur. Elle a surtout été égale à elle-même en profitant d'un coup franc puis d'un contre. "Elle est dangereuse sur coup de pied arrêté, répète Blanc, c'est d'ailleurs le premier but qu'on prend. Il nous a manqué de la concentration dès qu'on a ouvert le score."

MIEUX EN 4-4-2 : "Il a posé plus de problèmes"


Même s'il faut se méfier du constat, car les deuxièmes mi-temps des matches amicaux sont toujours plus décousues, il fut assez net que l'équipe de France était plus à l'aise et équilibrée en 4-4-2, avant le repos, qu'en 4-2-3-1, après. "Dans les deux systèmes, on peut trouver des satisfactions, nuance Blanc, avant de reconnaître : Le deuxième système (4-2-3-1) a plus favorisé l'équipe de Norvège. Le premier en 4-4-2 leur a posé plus de problèmes". Le profil des joueurs est peut-être plus en cause que l'organisation. Nasri, meneur axial, est apparu en bonne forme tandis que Menez et Ben Arfa, après la pause, ont pas mal dézoné, quitte à occuper parfois la même zone axiale.

MISSION IMPOSSIBLE ? : "On y est presque arrivé..."


"C'était trop court." Face à l'ampleur du chantier, Laurent Blanc n'a pu s'empêcher de regretter la faible durée (trois jours) de son premier stage avec ses joueurs. L'échec, dans ces conditions, s'en serait pas un. "Il fallait mettre système et philosophie en place. Cela fait beaucoup en peu de temps. On y est presque arrivé." Après ce coup d'essai, Nasri pointe ce qui devra changer contre la Biélorissue le 3 septembre : "Il faudra plus de réalisme, plus d'agressivité et de présence dans la surface de réparation. Il faut plus de concentration et après, ça pourra le faire." Mexès : "C'est dans ces matches là qu'on prend de l'expérience". C'est que le projet tricolore n'est pas simple à apprivoiser. Hatem Ben Arfa le résume d'une jolie formule : "On a essayé de jouer collectif tout en s'exprimant individuellement." On attend la suite...

C. R. (Avec AFP) / Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/12082010/70/matches-amicaux-avec-un-enorme-mais.html

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