vendredi 24 juin 2011

Wimbledon - Simon a un coup à jouer

an Martin Del Potro, un nom qui fait peur ! Après une année de galère en raison d'une blessure au poignet, l'Argentin fait très forte impression depuis quelques mois. Même s'il ne part pas avec les faveurs des pronostics, Gilles Simon pourrait cependant avoir son mot à dire en 16es de finale.
En tombant sur le colosse Juan Martin Del Potro en seizièmes de finale de Wimbledon, Gilles Simon peut maudire le sort. Certes l'Argentin n'a pas encore retrouvé le niveau de jeu qui lui a permis de remporter l'US Open 2009 en écartant consécutivement Rafael Nadal et Roger Federer, mais après une année 2010 quasiment blanche en raison d'une grave blessure au poignet, il semble au fil des semaines remonter dans le temps. Depuis l'Open d'Australie, il a ainsi fait la preuve qu'il faudrait bel et bien compter sur lui dans le futur en accrochant notamment deux nouveaux titres à son palmarès à Delray Beach et Estoril et se hissant en demi-finales de cinq des onze tournois qu'il a disputés, notamment lors du Masters 1000 d'Indian Wells. Sa puissance au service et ses frappes monumentales en fond de court font à nouveau des ravages sur les courts de la planète tennis. Seul un retard sur le plan physique semble l'empêcher encore de venir titiller le Big Four. L'Italien Cipolla, corrigé en trois sets au premier tour, et le Belge Rochus, transformé en punching ball lors des trois dernières manches du deuxième, peuvent en témoigner. La Tour de Tandil est sur le chemin du retour.
Même si l'évocation de cette incroyable résurrection ne laisse rien augurer de bon, le protégé du Thierry Tulasne n'a aucune raison de se présenter en victime expiatoire alors du troisième tour de Wimbledon. Certes le gazon n'a jamais été son terrain de jeu idéal mais ses chiffres sur la surface londonienne sont bien plus flatteurs que ceux de son adversaire. Handicapé par sa grande taille qui ne facilite pas les ajustements au niveau du jeu de jambes, Del Potro, pourtant à l'aise sur tous les autres terrains du monde avec six titres sur dur et trois sur terre battue, ne semble pas encore avoir trouvé la solution sur le pré anglais. Son faible taux de victoires (61%) sur herbe et son élimination dès les huitièmes de finale cette saison au Queen's le démontrent. Il n'avait ainsi jusqu'à cette année jamais dépassé le stade du deuxième tour à Wimbledon. Gilles Simon, huitièmes de finaliste en 2009, n'a pas d'équivalent sur le circuit pour faire tourner en bourrique ses adversaires. Il donne le sentiment d'avoir un arsenal suffisamment large, une palette de coups suffisamment variée pour le faire déjouer et démontrer que sans maitrise, la puissance n'est rien.
"Il y a des jours où le tennis est un métier..."
Depuis le début de la quinzaine, le Niçois a vaincu sans vraiment convaincre. Face à son compatriote Roger-Vasselin et l'Israélien Sela, il s'est contenté de faire le travail, sans vraiment briller. "Il y a des jours où le tennis est plaisir, d'autres où ce n'est qu'un métier. Je ne suis pas parvenu à jouer mon meilleur tennis", a-t-il ainsi lancé sans concession à sa sortie du court après le deuxième tour, se montrant très sévère envers lui-même. "J'aurais dû gagner beaucoup plus facilement. Tout le positif de la victoire ne parvient pas à m'enlever ce sentiment d'inachevé". Tout n'est cependant pas tout noir dans le tableau du Tricolore. En passant entre les gouttes mercredi, il a réussi profiter d'un jour de repos supplémentaire qui pourrait avoir son importance à l'heure de faire les comptes : "Heureusement, je n'ai pas commis l'erreur de ne pas finir le match avant la nuit, et j'estime que c'est un vrai avantage pour la suite. Mon futur adversaires a un vrai match à faire ce jeudi et cela pourra peser dans la balance". Tout est bon à prendre avant de s'attaquer la montagne argentine... Un peu de fraicheur ne fera pas de mal. Sera-ce suffisant ? Rien n'est moins sûr...
http://fr.sports.yahoo.com/24062011/70/wimbledon-simon-a-un-coup-a-jouer.html

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