mardi 30 novembre 2010

Edel, pas l'ombre d'un doute ?

Son énorme boulette à quelques minutes du coup de sifflet final, dimanche soir à Lyon (2-2), a coûté deux points précieux au Paris-SG. Et une place de leader qui lui tendait pourtant les bras. Mais Apoula Edel ne doute pas. Ses coéquipiers non plus. Du moins en apparence. (Photo Presse-Sports)


Il est arrivé en zone mixte le regard noir, et le verbe agacé. Pourtant, le gardien parisien Apoula Edel a tenu à faire face à ses responsabilités quelques minutes à peine après son énorme bévue qui a coûté deux points au Paris-SG à Gerland, dimanche soir (2-2). Il aurait pu, comme bon nombre des acteurs de la rencontre, éviter la presse et rejoindre directement le bus. Il ne l'a pas fait. Cette erreur, grossière, lui-même «ne l'explique pas». «On perd deux points de ma faute, lâche-t-il froidement. Mais c'est le foot. Qui ne fait jamais d'erreur ?» Le gardien d'origine camerounaise, devenu titulaire à la place de Grégory Coupet après un match catastrophique à Sochaux (1-3, le 29 août), nous présente un discours de façade, en totale contradiction avec son regard perdu. «Tout cela est derrière moi, jure-t-il pourtant. Je suis déjà concentré sur le match de jeudi, contre Séville». Vraiment ?


«On va tous le soutenir, l'aider»
En toute logique, les quelques Parisiens qui ont accepté de répondre à nos questions ont abondé dans son sens. «Ce sont des choses qui arrivent, a d'abord lancé Zoumana Camara. Edel nous a apporté beaucoup de points par le passé et il va continuer de le faire. Il va falloir le soutenir, c'est un bon gardien et on a tous confiance en lui». «C'est un sport collectif, donc on se soutient tous les uns les autres, a confirmé Guillaume Hoarau. Il faut continuer de travailler. Après ce but, il va se faire taper dessus, mais il sait qu'il peut compter sur nous.» Antoine Kombouaré, le coach parisien, a tenu à peu de choses près le même discours. «Edel fait une bévue qui nous coûte la victoire. J'ai une pensée pour lui. Aujourd'hui, c'est lui qui souffre le plus. Maintenant, on va tous le soutenir, l'aider. Mais c'est à lui de se prendre en main pour gommer ça. Il faut avancer. Il faut qu'il ait un caractère costaud pour relever la tête. Mais je n'ai pas de doute là-dessus, il a un gros mental».


Il vient de refuser une prolongation de trois ans
Selon toute vraisemblance, Edel devrait donc avoir l'occasion de se refaire une santé dès jeudi, en Coupe d'Europe. «On a la chance de pouvoir rebondir tout de suite dans une autre compétition avec la réception de Séville, jeudi» a ajouté le coach parisien en réponse au cas Edel. Ce qui, lu entre les lignes, veut dire que le gardien naturalisé arménien sera de nouveau titulaire. «C'est bien qu'il y ait un match tout de suite, a ajouté Camara, ça lui permettra de moins cogiter». A condition de ne pas se louper à nouveau. Les supporters parisiens, qui ont dans l'ensemble toujours plus ou moins douté de ses capacités à être un véritable numéro un, l'auront à l'oeil. La moindre relance douteuse, la moindre sortie ratée, et le Parc pourrait vite le prendre en grippe, comme ce fut le cas avec Mickaël Landreau il y a deux saisons de cela. On connaît la suite : un départ devenu inévitable. Edel, qui vient de refuser une offre de prolongation de trois ans de la part de ses dirigeants, est aujourd'hui à un tournant. En fin de contrat en juin prochain, il exigeait un statut de titulaire assuré pour resigner. Il va désormais devoir se reconcentrer sur le terrain avant de pouvoir reparler gros sous
http://www.francefootball.fr/FF/breves2010/20101129_122502_edel-pas-l-ombre-d-un-doute.html
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