mercredi 5 octobre 2011

Basket: Tony Parker transforme la ProA en piste aux étoiles

Avec la signature de Tony Parker à Villeurbanne, précédée de celle de Nicolas Batum à Nancy, la ProA se transforme en piste aux étoiles d'un basket français en plein renouveau.
C'est un automne de rêve pour le nouveau patron de la Ligue nationale, Alain Béral, qui va de bonne nouvelle en bonne nouvelle depuis son élection en juin.
Il y a eu d'abord la médaille d'argent de l'équipe de France à l'Euro, première éclaircie depuis des années pour un basket en perte de vitesse.
Il y a ensuite le lock-out en NBA qui s'est confirmé et qui a permis à Nicolas Batum, Pape Sy (Gravelines) et Boris Diaw (à Bordeaux en ProB) de revenir jouer en France, en attendant la fin de la grève aux Etats-Unis.
Et voilà que, cerise sur le gâteau, déboule aussi Tony Parker, triple champion NBA avec les San Antonio Spurs et meilleur marqueur du dernier Euro.
"C'était un choix logique pour moi de jouer en France, de venir aider mon club", explique Parker, 29 ans, dans l'Equipe mercredi.
Actionnaire et vice-président de l'Asvel depuis février 2009, "TP" vient renforcer une équipe qui devient de facto le favori de la ProA, à condition évidemment qu'il reste toute la saison, la grande inconnue.
"Je suis un président heureux. C'est une bonne nouvelle qu'on attendait depuis un moment, déclare Alain Béral à l'AFP. Avoir une telle icône dans notre championnat va permettre de continuer une histoire mise à jour à l'Euro. On est préparé à ce qu'il reparte, mais les dernières nouvelles laissent penser que le début de la NBA est repoussé au moins jusqu'en décembre. Ca va nous permettre de vivre quelques beaux matches. L'Asvel-Nancy, on en rêve déjà".
La superproduction opposant Parker à Batum est programmée pour le 5 novembre. D'ici là, TP devrait avoir trois matches dans les jambes. Un contre-temps administratif l'empêchant d'être présent ce samedi pour l'ouverture du championnat à Roanne, le meilleur basketteur français de tous les temps devrait faire ses débuts le 14 octobre à domicile contre le Paris-Levallois, son ancien club avant de quitter la France pour la NBA en 2001.
"La boucle est bouclée, d'autant que les deux derniers matches de Tony avec Paris c'était contre Villeurbanne" en play-offs, s'amuse Jacques Monclar, ancien capitaine des Bleus, qui commente le championnat sur Sport+.
Lui aussi voit l'arrivée de Parker comme une "excellente chose" et se félicite que le meneur star joue à l'Asvel pour un salaire minimal (1.500 euros par mois) et qu'il prenne en charge le montant de son assurance, évaluée à près de 200.000 euros pour trois mois) pour couvrir son contrat astronomique avec San Antonio (12,5 millions de dollars par an - 9,4 millions d'euros).
"C'est une démarche remarquable, ça va permettre de remplir les salles, de mettre un +focus+ media et de faire évoluer le niveau du championnat. Maintenant c'est du pain béni s'il reste la saison entière. Si c'est seulement pour un temps donné, il faudra voir", souligne Jacques Monclar, qui ne serait pas surpris que d'autres Français de la NBA, comme Turiaf, Mahinmi ou Petro, imitent TP.
"La date d'inscription était hier (mardi) soir mais les joueurs peuvent toujours signer en tant que joker, explique Alain Béral. Avoir quelqu'un comme Mickaël Gelabale serait génial aussi".
L'arrivée de têtes connues offre effectivement à la ProA un glamour qu'elle avait perdu dans le flot incessant de joueurs anonymes et de deuxième zone. Brillant dans les années 90 mais dépassé ces dernières années, le Championnat de France retrouve un peu de lumière.
Et de la compétitivité si le lock-out se prolonge en NBA. "Si, en janvier, je suis toujours là, que la saison NBA est annulée" et "si je joue la saison en entier, on essayera de gagner le titre", souligne Parker.
http://www.20minutes.fr/article/800220/basket-tony-parker-transforme-proa-piste-etoiles

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