mercredi 22 décembre 2010

ATP Tour - Djokovic, leader en puissance

Novak Djokovic aime autant se déguiser qu'il aime ne pas cacher ses ambitions. Depuis son arrivée sur le circuit, il clame qu'il veut être N.1 mondial. Après une saison de transition, il a prouvé en 2010 qu'il avait encore une marge de progression.


Novak Djokovic est d'accord avec son père, "la Fédération a besoin de se renouveler". Trois semaines après son triomphe en Coupe Davis, le leader de l'équipe serbe n'hésite pas à entrer dans le débat interne du tennis national. Et sa voix risque de peser lourd. Lui, le patriote affirmé qui n'a jamais raté un rendez-vous de Coupe Davis depuis 2005 (à l'exception d'un barrage fin 2009 face à l'Ouzbékistan), a porté haut les couleurs de son pays toute la saison, allant même jusqu'à lui décrocher un titre qui restera dans l'histoire, un an après avoir réussi à fait de Belgrade une étape dans le circuit ATP.


A seulement 23 ans, Djokovic est un N.3 mondial épanoui qui a un trophée que même le légendaire Federer ne soulèvera probablement jamais. Et un trophée qui octroie une promotion "énorme" pour son pays, selon ses propres dires, mais aussi pour lui. Fier de lui, le Serbe peut désormais légitimement chercher à faire chuter autant de fois que possible les deux piliers qui sont encore devant lui au classement, que sont Rafael Nadal et Roger Federer. En 2010, en atteignant pour la première fois la place de N.2 mondial, de février jusqu'au printemps, puis à l'automne de nouveau, il a prouvé qu'il était à l'affût de la moindre faiblesse adverse.


Un poids en moins


Finies les hésitations, les essais de raquette ou de gestes au service (Todd Martin, son coach "libéré" après six mois, l'aura compris, lui qui voulait le changer encore justement, ndlr), il est passé du côté des grands. Ses performances en Grand Chelem n'ont pas été convaincantes à Melbourne et à Roland-Garros, mais il est de loin, le joueur le plus régulier depuis 2007 (un titre, trois finales, six demi-finales), derrière les deux légendes citées plus haut. Gagner la Coupe Davis le libérera certainement d'un poids, et il pourra encore plus facilement affirmer son autorité en 2011. En Serbie, où il a rectifié que son père ne cherchait pas un poste de responsable, et sur le circuit.


Moins facile qu'Andy Murray techniquement, il possède cependant un jeu plus dense et plus agressif dans les moments forts. Sans être spectaculaire, il sait être efficace quand il le faut. Sa capacité à mobiliser son meilleur tennis dans la Beogradska Arena face aux Français devrait lui être très utile quand il jouera Nadal et Federer l'année prochaine. C'est ce degré de jeu exceptionnel qu'il lui faudra retrouver. Parfois asphyxié par la pression, il a eu parfois tendance à se cacher derrière un jeu de contre qui lui est plus naturel. Cette nervosité, elle l'avait cuit à petit feu en finale du dernier US Open face à Nadal. Canaliser cette nervosité permettrait à "Nole" de retrouver sa place de N.2 mondial en 2011. N.1 ? Il a appris à être plus patient à ce sujet.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/20122010/70/atp-tour-djokovic-leader-en-puissance.html
Upload image

Aucun commentaire: