mardi 5 février 2013

Saint-André veut assumer

Le sélectionneur des Bleus, Philippe Saint-André, s'était désolé de la préparation française avant l'ouverture du Tournoi. La défaite en Italie lui a donné raison. Et pourtant, il s'est refusé à remettre le sujet sur la table.

Il avait livré sa vision des choses lors de la présentation officielle du Tournoi des 6 Nations. Philippe Saint-André, sélectionneur des Bleus, avait donné son ressenti d'une métaphore athlétique: "On a l'impression que lorsque nous préparons les compétitions, nous faisons un 110 mètres haies quand nos adversaires font un 100 mètres". Un exemple ? "On se rend compte qu'on est le seul pays a avoir eu une journée de championnat vendredi et jeudi alors que les Anglais sont en stage depuis dimanche dernier (le 20 janvier), comme les Écossais, les Irlandais et même les Italiens". Les Italiens qui ont donc triomphé à Rome. Puisque Philippe Saint-André avait essayé d'interpeller avant l'ouverture du Tournoi, il aurait été tentant de ressortir les différences de préparation lundi matin en conférence de presse à l'hôtel Westin Excelsior de Rome pour analyser la défaite des Bleus, la troisième depuis 1997. D'autant qu'un constat était imparable: "Les deux ou trois fois où nous sommes allées au-delà d'une séquence de deux minutes, nous avons eu du mal dans la réorganisation", disait Saint-André.
"J'en ai parlé, je n'en parlerai plus"
Patrice Lagisquet la veille avait reconnu: "Peut-être que quelques joueurs sont moins fringants qu'en novembre", mais il avait précisé: "Il ne faut pas se cacher derrière ça". Les Bleus alignés à Rome s'y refusaient tous. Yoann Maestri, Louis Picamoles, Fulgence Ouedraogo étaient sur la même longueur d'ondes. "On ne se cherche pas d'excuse. Nous sommes tout le temps dans ce même contexte, tout le temps dans l'urgence...". Et Philippe Saint-André s'y est refusé. Il a parlé d'un jeu trop individualiste, de la tentation de "vouloir sauver la patrie" qui a fini par envahir ses joueurs, du 100% de réussite italien, des occasions française manquées, de la faiblesse sous les renvois. Mais surtout pas de la préparation française désormais archaïque. "J'en ai parlé il y a dix jours, je n'en parlerai plus. On a dit aux dirigeants ce qu'on voulait: à eux de prendre leurs responsabilités. On a des problèmes et on a des solutions à trouver. Ca, on en parlera entre nous". Saint-André a demandé à ses joueurs "d'enfiler le casque à pointe, de relever la tête, de mettre le bleu de chauffe". Pour montrer l'exemple, il s'est donc interdit de théoriser sur des arguments pourtant légitimes. Annonce définitive: "Nous sommes dans la compétition. La fraîcheur est aussi dans le bulbe. Il faut se rafraîchir moralement pour être prêt mentalement". Pas d'excuse donc face au pays de Galles. Mais pas d'autre choix que la victoire. Voilà l'équation française

http://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2013/xv-de-france-philippe-saint-andre-veut-assumer-apres-l-echec-face-a-l-italie_sto3609631/story-lci.shtml

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