mercredi 26 janvier 2011

Open d’Australie - Le Rafa Slam n'aura pas lieu

Rafael Nadal ne réalisera pas le Grand Chelem sur deux saisons. David Ferrer a eu raison du N.1 mondial en quarts de finale de l'Open d'Australie (6-4, 6-2, 6-3). L'Espagnol a, semble-t-il, craqué physiquement dès le premier set où un problème aux ischio-jambiers serait à l'origine de son naufrage.


26 janvier, Melbourne. L'association de cette date et de ce lieu ne semblent pas porter bonheur à Rafael Nadal. En 2010, le Majorquin avait été contraint à l'abandon en quarts de finale de l'Open d'Australie face à Andy Murray. Un an plus tard, jour pour jour, il a disparu au même stade de la compétition, face à David Ferrer. Et s'il n'a pas abandonné cette fois, sans doute en grande partie par respect pour son compatriote, Nadal, diminué par une blessure aux ischio-jambiers, n'a pas pu défendre pleinement ses chances. Battu en trois sets, il voit sa série de victoires en Grand Chelem s'arrêter à 25. Il ne réussira donc pas le Grand Chelem sur deux saisons. Appelez-le Grand Chelem ou Rafa Sam, ou comme vous voulez, il n'aura de toute façon pas lieu. Pas cette année en tout cas.


Mais s'il a été trahi par son corps, le numéro un mondial a aussi été victime du tennis remarquable de David Ferrer. Invaincu cette année et en pleine confiance, le Valencian a abordé le match avec agressivité et détermination. Dès le deuxième jeu, long de 20 minutes, la manière dont il a pris Nadal à la gorge pour réussir le premier d'une longue série de breaks a prouvé qu'il n'avait pas l'intention de nourrir le moindre complexe. Et à cet instant, personne ne savait que Nadal était blessé. C'est juste après, au terme du troisième jeu, que le champion de Manacor a fait pour la première fois appel au docteur. Il s'est ensuite accroché jusqu'au bout, pendant 2h30, mais il a constamment subi le jeu.


"La situation n'était pas facile"


Le patron, sur le court, c'était Ferrer. Il a tout fait. Les points et les fautes. Chaque fois que Nadal a eu un soupçon d'espoir dans cette rencontre, c'est quand son adversaire a eu des sautes d'humeur, comme lorsqu'il a servi pour le gain de la première manche à 5-3, avant de commettre quatre fautes directes. Mais dans la foulée, il a aussitôt remis la tête de Nadal sous l'eau pour conclure cette première manche en 1h10. La suite ne fut qu'une longue agonie pour le plus jeune des deux Espagnols. Quand Ferrer a remporté 8 jeux d'affilée à cheval sur les deuxième et troisième sets pour mener 6-4, 6-2, 3-0, le sort du match été scellé pour de bon.


Pas dupe du contexte, David Ferrer est apparu presque gêné après sa victoire au micro de Jim Courier. "La situation n'était pas facile, a-t-il admis. J'ai bien vu qu'il avait du mal à courir, qu'il était diminué. Mais je devais me concentrer sur mon jeu et je suis content de m'en être sorti." Mais Ferrer n'a pas à s'excuser. Il a fait son match et on sait à quel point il est compliqué de gérer un match face à un adversaire diminué, surtout quand cet adversaire est un compatriote, un ami. Son grand mérite est de ne pas avoir perdu le fil de son jeu. Pour la deuxième fois de sa carrière, le voilà dans le dernier carré d'un tournoi majeur. La dernière fois, c'était en 2007, à l'US Open, et il avait déjà écarté Nadal de son chemin. Des quatre demi-finalistes, il n'est pas celui qui a le plus la cote, mais Andy Murray aurait tout intérêt à ne pas le sous-estimer
http://fr.sports.yahoo.com/26012011/70/open-d-australie-le-rafa-slam-n-aura-pas-lieu.html
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

et oui, ce fut dur pour lui et Catine va être malheureuse.
Bisous
Val