samedi 18 septembre 2010

Davis Cup - Les Bleus ne réalisent pas

L'équipe de France s'est réveillée ce matin en ayant fait le rêve un peu fou de mener 2-0 face à l'Argentine à l'issue des premiers simples de Coupe Davis. C'est pourtant bien le cas. C'est à 15h que Clément et Llodra, conscients qu'ils peuvent encore tout perdre, joueront un double déjà décisif.
Depuis le début de la semaine, Guy Forget est inquiet. Inquiet avant les matches de vendredi ; très inquiet quand Michaël Llodra s'est tordu le pied - finalement sans mal - face à Juan Monaco lors du premier simple ; encore inquiet au moment de lancer un Gaël Monfils très stressé face au monstre qu'est David Nalbandian. Et si le soulagement d'avoir remporté les deux premières rencontres de la demi-finale face à l'Argentine est là, ce n'est pas le sentiment qui prédomine samedi matin, mais la prudence. Car s'il reste leur un point à prendre pour atteindre la finale de Coupe Davis, qui se fait attendre depuis 2002, ils auraient très bien pu être menés de la sorte face à cette redoutable équipe argentine.

"Oui, on peut rêver", s'autorise à dire du bout des lèvres le capitaine tricolore qui a du mal à réaliser ce qu'il se passe. "Mais on ne va pas rêver maintenant ! On va préparer le match de samedi avec sérieux. C’est pour ça justement qu’on a battu l’Allemagne, qu’on a battu l’Espagne et on ne va surtout pas changer notre routine." Le hasard a voulu que, pour la 3e fois de suite dans cette campagne de Coupe Davis, la France ait joué autant de fois à domicile pour le même résultat après les matches de vendredi. C'est une chance indéniable, surtout avec un public français qui répond présent à chaque rencontre. "On ne change pas une tactique qui gagne. Lorsque j’avais annoncé cette composition d’équipe, j’avais lu les titres « Un pari risqué », « Guy Forget choisit la formule offensive ». Finalement non, c’était juste le renouvellement de la confiance que j’avais accordée à "Mika" et à Gaël à Clermont-Ferrand. Ils reviennent ici avec des souvenirs qui ne sont pas si lointains que ça et une nouvelle fois, ils assurent. 2-0, on n’est pas mal, maintenant, il nous reste encore un point à gagner et trois matches à jouer, en oubliant presque qu'eux sont au bord du précipice."

Forget: "On ne va pas rêver maintenant"

Le double argentin, qui sera composé selon toutes vraisemblances de Horacio Zeballos et Eduardo Schwank, vient de disputer les demi-finales à l’US Open. Le match face à Arnaud Clément et Michaël Llodra s'annonce chaud, d'autant que les deux compères n'ont plus joué ensemble depuis le Masters de Paris-Bercy fin 2009 et qu'il faut remonter un peu plus loin en arrière pour retrouver notamment un titre à Wimbledon (2007). "J’espère donc qu’ils vont vite retrouver leurs marques, poursuit Forget. On n’a pas pu faire autant de sets d’entraînement qu’on aurait souhaité, à cause de petits pépins physiques à gauche, à droite. Mais ce sont de grands professionnels, ce sont des joueurs qui se connaissent sur le bout des doigts, qui s’apprécient et j’espère que le public lyonnais, que la magie de Gerland, fera le reste."

Passée la peur de mal faire, la seule chose à craindre finalement, c’est la défaite. "On peut gagner ce double si on a la même attitude que celle qu’ont eue "Mika" et Gaël samedi, termine le capitaine tricolores. Et surtout si on arrive à pratiquer un tennis offensif, avec un bon pourcentage de réussite, notamment sur nos jeux de service. (...) Mais une fois encore, on en est encore loin." Michaël Llodra, lui, est tout près de renouer des liens tennistiques en compétition officielle avec son ancien partenaire de double, Arnaud Clément. "Je suis vraiment très content de me retrouver avec lui. On a vécu des moments fabuleux ensemble pendant de nombreuses années. La Coupe Davis, c’est particulier mais on reste quand même sur une victoire sur les numéros 1 mondiaux (NDLR : Bob et Mike Bryan à Winston Salem, aux Etats-Unis, en 2008). On a vraiment à cœur de prendre beaucoup de plaisir et de rapporter ce point à cette équipe de France. Maintenant, c’est vrai qu’on n’a pas joué ensemble depuis longtemps, mais quand on s’entend aussi bien, qu’on a joué aussi longtemps ensemble, les automatismes reviennent assez vite..."

"Zeballos et Schwank ne sont pas des noms très connus, se méfie Clément, heureux de faire partie de nouveau de l'aventure, mais Schwank était aussi en demi-finale, avec un autre partenaire, à Wimbledon (avec son compatriote Juan Ignacio Chela non retenu pour jouer cette demi-finale, NDLR). On s’est préparés pour jouer un très gros double. C’est une surface rapide. On sait comment ça se passe sur ce genre de surface. Cela se joue à rien, un break, deux points par ci, par là. On sait qu'ils sont bons. On a déjà commencé à rassembler ce qu’on savait sur les uns et les autres. Mais de toute manière, il n’y a pas d’éléments qui seront primordiaux. Le plus important est de se concentrer sur nous."

Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/18092010/70/davis-cup-les-bleus-ne-realisent-pas.html

hebergeur image

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A une époque, je ne ratais aucun match, vive le tennis
Bisous
Val