mardi 7 septembre 2010

Les Bleus veulent se libérer

Derrière le vétuste et délabré stade olympique, où se sont déroulés les Jeux olympiques d’hiver 1984, des cimetières à foison, vestiges de la guerre qui a ravagé la Bosnie au cœur des années 1990. Mardi soir, l’équipe de France y joue une partie de son avenir, hypothéqué vendredi après le piètre revers à domicile contre la Biélorussie (1-0). L'équipe managée par Safet Susic, ex-magicien du PSG, s’est, elle, baladée au Luxembourg (3-0), prenant la tête du groupe des éliminatoires pour l’Euro 2012.

Laurent Blanc, qui a ressenti le poids de l’histoire de Sarajevo en traversant la ville pour rejoindre le terrain d’entraînement, mesure la densité de l’environnement. « Il faut s’attendre à un match difficile, c’est une nation qui a souffert et par le foot elle veut exister. C’est un moyen et un sentiment qui va pousser l’équipe nationale à faire un grand match contre nous. »

Les Bleus sont prévenus. A Karim Benzema de trouver la lumière. Le jeune attaquant du Real Madrid a une carte à jouer. « C’est notre meilleur buteur dans ce groupe de 20 joueurs, avec 8 buts en 28 sélections, souligne Blanc. On peut s’apercevoir que marquer des buts n’est pas si facile que ça en équipe de France… »

Sa défense et en particulier sa charnière centrale sera également scrutée. Mexès et Rami vont devoir se coltiner le géant Dzeko, le remuant Ibisevic ou le stratège Misimovic. Lundi, lors de l’entraînement, il a lui-même dirigé les exercices spécifiques avec l’arrière-garde. Sa défense a déjà pris trois buts en deux matches. Pour y remédier, il a aussi décidé de muscler son milieu, optant pour un 4-3-3 avec Mvila en électron libre, Diaby et Alou Diarra à ses côtés.

« Pas devenu une petite équipe mais… »
Ancien capitaine des Girondins sous le règne de Blanc et dernier capitaine de l’ère Domenech, Diarra revient en force. Car sa sentinelle, à la surprise générale, n’avait pas été aligné face à la Biélorussie. « On n’est jamais surpris de ne pas jouer. On se tient prêt mais il faut respecter les choix de l’entraîneur », s’est-il contenté de dire, indiquant que ce qu’il a manqué vendredi, « c’est l’efficacité offensive et défensive. Cela ne change pas l’ambiance, toujours aussi bonne, mais ça ne suffit pas. Il faut des résultats ». C’est bien le problème.

L’équipe de France est redevenue une nation ordinaire. Diarra en convient, à sa façon. « On a un gros potentiel mais on est dans une période de transition. On n’est pas devenu une petite équipe mais le classement et nos résultats dans les grandes compétitions internationales sont révélateurs. » Le chantier de Blanc, « face à l’équipe la plus solide du groupe », consistera aussi à transmettre de la confiance. « On s’efforce de leur faire prendre conscience qu’ils ont des qualités et qu’ils peuvent faire une bonne équipe », exprime le sélectionneur, pas totalement rassuré.

http://www.francesoir.fr/equipe-de-france-football/les-bleus-veulent-se-liberer.18685

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