mercredi 29 septembre 2010

Ligue des Champions - La leçon d'opportunisme

Le Real Madrid, pourtant très décevant, a crucifié Auxerre (0-1), mardi à neuf minutes de la fin, sur un but de Di Maria à peine entré en jeu. Jusque-là, les Bourguignons avaient fait mieux que se défendre, plongeant les Espagnols dans un doute profond. Avec zéro point, le rêve européen s'obscurcit.


AUXERRE - REAL MADRID : 0-1




But : Di Maria (81e)


Arrivés en ville en même temps que le cirque Medrano, le Real Madrid et son grand barnum n'ont amusé personne mardi soir à l'Abbé-Deschamps. Les artistes associés de ce Real brillant de loin, terne de près, ont passé la majeure partie de leur soirée à buter inlassablement sur un rempart blanc. Mais sont repartis vers l'Espagne avec trois points dans leur besace (0-1). Sans doute la force des grandes équipes. Mais surtout grâce à Di Maria, entré en jeu à la 74e minute, buteur à la 81e. Avant ça, le Real avait certes dominé, tenu le cuir la majeure partie du temps. Mais n'avait jamais vraiment su l'utiliser à bon escient. Il faut dire qu'en fin connaisseur des choses du football, Jean Fernandez avait bâti un mur. Le coach de l'AJA savait pertinemment que se livrer face aux joueurs de Mourinho serait un suicide. Auxerre et son 4-5-1 de fer ont attendu, longtemps tenu bon... mais fini par craquer et perdre ce point qu'ils méritaient et qui leur aurait fait du bien au moral alors que le début de saison a des allures de chemin de croix.


On pourra toujours ergoter et dire qu'Auxerre n'a pas fait preuve d'une ambition folle et qu'on gagne rarement en jouant dans son camp. Mais quand on n'a pas de pétrole, il faut avoir des idées. Et une once de volonté. Celle-là même qui a longtemps manqué à un Real un brin suffisant, en plus d'être peu flamboyant. Il faut dire que le cadre icaunais, le fameux mini-vestiaire de l'Abbé-Deschamps et l'accueil plein d'humilité, avaient sans doute brouillé les pistes et laissé penser que les superstars merengues étaient à Auxerre en terrain conquis. Ils auraient dû vite se douter du contraire quand Oliech, aligné en pointe, allait défier Casillas et, grâce à un contre favorable, était à deux doigts d'ouvrir le score (4e).


Le plus dangereux ? L'arrière gauche


Propriétaires quasi-exclusifs du ballon durant la totalité du match, les Madrilènes ont rarement su quoi en faire. La triplette Ronaldo, Higuain, Benzema a beaucoup permuté. Mais jamais percuté. Il y a bien eu cette frappe flottante de CR7 (8e), un coup franc repoussé des deux poings par Sorin (68e) ou encore une tentative de l'Argentin repoussée sur la ligne par Chafni (14e). Mais pour le reste, pas grand chose de la part des trois compères et notamment d'un Benzema loin du compte et qui n'a pas survécu à l'heure de jeu. Son compatriote Lassana Diarra a eu le droit à quelques minutes de rab avant de laisser sa place à Di Maria (74e), par qui le malheur arriva. Avant l'entrée en jeu de l'ancien de Benfica, le joueur le plus dangereux de ce Real avait été un arrière-gauche, Marcelo. C'est lui qui, sur une ouverture magnifique de Xabi, s'était créé la meilleure occasion. Mais, comme ses partenaires, n'avait pas eu plus de réussite face à un Sorin impeccable (35e).


A force de manquer d'imagination, on finit par donner des idées aux autres. Solide derrière et loin d'être à l'agonie, Auxerre a commencé à croire en ses chances alors que les minutes filaient. A l'image de Ndinga qui a vu sa tête décroisée filer à deux doigts du but (25e) ou de Pedretti, dont la frappe de l'extérieur du droit a obligé Casillas à s'employer (44e). Au retour des vestiaires, Jelen y est allé de sa petite occasion (61e), Pepe a même failli offrir l'ouverture du score à l'AJA d'une tête maladroite qui a terminé sa course sur le poteau de Casillas (78e). Mais il était écrit qu'Auxerre ne battrait pas le Real Madrid. Il semblait également gravé dans le marbre que l'AJA ne perdrait pas. Malheureusement, Di Maria est passé par là.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/28092010/70/ligue-des-champions-la-lecon-d-opportunisme.html
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