lundi 12 juillet 2010

Armstrong «a baissé les bras»

Quand Lance Armstrong félicite Andy Schleck, vainqueur d'étape à Morzine, et Cadel Evans, nouveau Maillot Jaune, il le fait avec une certaine distance : «Ils ont bien roulé tous les deux d'après ce qu'on m'a dit !», ironise le septuple vainqueur du Tour de France à l'issue d'une journée noire finie très loin des favoris. Habitué à défier le sort, à l'image de cette traversée de champs en 2003 pour éviter la chute de Beloki, l'Américain de 37 ans a été rattrapé par la malchance dimanche en subissant deux chutes au cours de la 8e étape. «J'ai vécu une mauvaise journée, une très mauvaise journée. Au départ, cela allait, je me sentais fort et puis c'était de pire en pire», a-t-il reconnu après son arrivée à Avoriaz 11'45'' après Andy Schleck. «C'est triste à voir, il n'est pas battu aujourd'hui sur sa valeur physique mais par la malchance, assure le manager de l'équipe Johan Bruyneel. Ce matin, on n'avait pas de doutes sur sa forme. On avait de grandes ambitions pour faire la course.»
Après avoir tâté le bitume après six kilomètres de parcours dans une chute collective, Armstrong s'est à nouveau retrouvé à terre à 65 km de l'arrivée, cette fois assez durement : «Il y a eu ce rond-point avant La Ramaz. Une pédale a touché et ma roue avant a déjanté. J'ai cogné la route à 60-65 km/h. C'était difficile de repartir avec une chute pareille», a raconté le coureur de 38 ans, le maillot rapé, noirci par les chutes et le coude bandé. «Nous sommes revenus au pied de la montée et tout le monde était déjà lancé.» Après avoir lâché une minute dans les derniers kilomètres du col de la Ramaz (1re catégorie), à 34 km de l'arrivée, l'Américain a été arrêté une dernière fois, à 20 km de l'arrivée, le vélo bloqué par la chute d'un rival. Le coup de grâce pour le moral d'un champion en difficulté et qui a de fini l'étape à un rythme moins soutenu, dans la roue de Janez Brajkovic. Avant la première journée de repos, le leader désigné de RadioShack pointe au 39e rang du classement général (à 13''26 de Cadel Evans).
Après avoir accompagné Lance Armstrong dans son septennat de domination sur le Tour (1999-2005) puis l'avoir assisté pour son retour en 2009, le manager de RadioShack Johan Bruyneel a découvert pour la première fois sur les routes de la Grande Boucle un Armstrong résigné : «Il a baissé les bras, a raconté le Belge. Dans la dernière montée, il m'a dit qu'il avait pris un grand coup sur la hanche et qu'il ne pouvait pas pousser à fond.» Et Bruyneel de rappeler la malchance qui poursuit Armstrong depuis Rotterdam avec notamment la crevaison vers Arenberg qui l'avait laissé derrière tous ses rivaux. «Mon Tour est fini mais je vais rester, a prévenu le Boss. Je vais essayer d'aider l'équipe et de profiter de ces deux dernières semaines.» Autour de lui, c'est tout le groupe RadioShack qui est désormais à la peine : avant la première journée de repos, Levi Leipheimer (8e à 2'14'' d'Evans) est le seul du groupe à figurer parmi les prétendants au podium
http://www.lequipe.fr/Cyclisme/breves2010/20100711_201553_armstrong-a-baisse-les-bras.html

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je suis contente pour Amstrong, il n'avait même pas besoin de refaire le tout de France, cette fois il a compris
Bisous