UN SOCLE DÉFENSIF MODULABLE
Ce qui caractérise l'Uruguay depuis le début de la Coupe du Monde, c'est son bloc défensif hyper efficace. Avec un seul but encaissé en quatre rencontres, la défense de la Celeste inspire tellement confiance à Oscar Tabarez que son équipe peut se contenter d'attendre l'adversaire la plupart du temps. L'Uruguay possède notamment une faculté d'adaptation remarquable. Les Charruas ont débuté le tournoi avec une défense centrale renforcée de trois joueurs. Elle a basculé sur une défense en ligne composée de quatre éléments (Maxi Pereira-Lugano-Godin-Fucile). Tout dépend de l'adversaire. Avec la complémentarité du duo de récupérateurs formé d'Arevalo Rios et Diego Perez bien aidés par le milieu gauche Alvaro Pereira, l'Uruguay possède un bloc défensif rarement pris en défaut. C'est contre le Mexique que la double ligne défensive mise en place par Oscar Tabarez a exprimé tout son potentiel. Sans avoir le ballon ou presque, l'Uruguay avait cadré plusieurs tirs, gagné 1-0 et terminé le premier tour sans avoir encaissé le moindre but.
FORLAN-SUAREZ-CAVANI : ISOLÉS MAIS TERRIBLES
Isolés, Forlan, Suarez et Cavani ? Ce n'est pas faux, mais ça marche. La vivacité des attaquants uruguayens et leur propension à se projeter rapidement vers l'avant et une vraie justesse de jeu ont permis à la Celeste de faire tourner plus d'une équipe en bourrique des derniers jours. Le trio, talentueux et complémentaire, fait des merveilles sur le front de l'attaque. A eux trois, ils ont multiplié les buts - trois pour Suarez et deux pour Forlan - en quatre matches. Le repositionnement de Diego Forlan comme un numéro 10 après le nul initial contre la France (0-0) n'est pas non plus étranger à cette impression que donne l'Uruguay de pouvoir marquer dès qu'elle récupère le ballon. Muette contre la France pour son premier match, l'Uruguay a, depuis, enchainé les buts face à l'Afrique du Sud (3-0), le Mexique (1-0) et la Corée du Sud (2-1). Quand elle s'est décidée à jouer, elle a frappé.
RÔDÉS AU HAUT NIVEAU
En difficulté à chaque Coupe du Monde depuis 1970, l'Uruguay s'appuie cette année, sur un acquis assez neuf. "La plupart des joueurs, si ce n'est tous, jouent dans des clubs importants à l'étranger et ils s'appuient sur l'expérience engrangée en jouant au haut niveau", explique Oscar Tabarez. Après avoir évolué à Manchester United et Villareal, Diego Forlan fait actuellement les beaux jours de l'Atletico Madrid avec lequel il a décroché la Ligue Europa en mai dernier en inscrivant un doublé en finale. De son côté, Luis Suarez est depuis trois ans l'attaquant de l'Ajax d'Amsterdam où il a terminé meilleur buteur du championnat avec 35 buts en 33 matches. La gagne est dans ses gênes : son équipe l'a emporté lors des 21 derniers matches où il a marqué. Quant à Edison Cavani, il a inscrit cette saison 14 buts en Serie A avec Palerme. "De très nombreux joueurs sud-américains jouent au plus haut niveau en Europe en ce moment. Lorsqu'ils reviennent jouer pour leur équipe nationale, la différence est perceptible", avance-t-il. L'Uruguay n'a plus disputé de demi-finale de Coupe du Monde depuis quarante ans. Ce chiffre peut être balayé très bientôt.
http://fr.sports.yahoo.com/01072010/70/coupe-du-monde-2010-la-celeste-tres-terre-a-terre.html
Eurosport
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